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Ma nouvelle vie
7 janvier 2009

Mourir à Gaza Martin Birnbaum décrypte les

Mourir à Gaza

Martin Birnbaum décrypte les récents événements de Gaza.

Actualité oblige il faut essayer de comprendre ce qui se passe à Gaza (ou à cause de Gaza) car les tombereaux de reproches, insultes, accusations, non-dits qui se déversent sur Israël depuis quelques jours ne font que créer des confusions malheureuses. Certes on est habitué à ce que la presse française (mais pas seulement) se déchaine contre Israël, mais cette fois-ci c’est différent. En quoi ?

Gaza : un territoire deux fois plus grand que celui de la Seine-Saint-Denis avec une population équivalente (1,5 million environ) dispose de 70.000 fonctionnaires et de 80.000 policiers : des chiffres ahurissants, non pas en comparaison avec le «9-3» mais avec n’importe quel pays. De plus, une armée évaluée à 17.000 hommes équipée et instruite par les iraniens et disposant d’un armement varié parmi lequel des fusées «artisanales» ou industrielles par milliers. Comment en est-on arrivé là ?

En 2005 Israël a évacué ce territoire conquis sur l’Egypte en 1967 et qui n’a pas voulu le récupérer en 1977 quand les deux pays ont fait la paix, alors qu’Israël lui rendait le Sinaï dans sa totalité. Ensuite, on a «permis» par voie démocratique, imposée par les Etats-Unis, l’arrivée au pouvoir du Hamas qui depuis belle lurette est considéré par l’Occident entier, ou presque, comme organisation terroriste. Puis, par un coup de force d’une grande férocité, le Hamas a expulsé du territoire tout ce qu’il y avait comme structures du Fatah, parti principal de l’OLP (cela vaut la peine de se souvenir qu’il s’agit de l’Organisation de Libération de la Palestine qui s’est toujours et encore proposée de faire disparaître Israël)… Depuis 2006 on se retrouve avec un «peuple», deux gouvernements (un à Gaza, l’autre de Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie) et pas d’état… Pauvres palestiniens, vu le sort qu’ils se sont choisi, il faut les aider et, l’Europe en particulier, utilise une bonne partie de ses ressources pour atténuer les souffrances de cette population, tout en demandant à Israël qui est considéré par d’aucuns comme puissance occupante, d’assurer une vie «normale» à une population qui ne l’est pas.

Le Hamas se fiche comme d’une guigne du bien être de la population. Pour sa subsistance, l’UNRWA, créée après la guerre de 1948 pour aider 650.000 réfugiés à retrouver une vie normale et qui, maintenant, s’occupe de plusieurs millions, et les aides «humanitaires» y pourvoiront. Pour l’eau, le combustible, l’électricité, Israël fera le nécessaire car considéré, toujours, comme puissance occupante. Pour les armes et les munitions, l’Iran directement ou via la Syrie, assure ce qu’il faut avec la complicité tacite de l’Egypte. Le Hamas peut donc concentrer ses activités dans deux domaines essentiellement : les relations publiques et le tir de fusées. Relations publiques ? Souvenez-vous de Gaza à la lumière des chandelles pour montrer qu’il n’y avait plus de combustible pour faire tourner les centrales électriques. Souvenez-vous des mises en scène (certaines avec l’aide de «journalistes» occidentaux) pour montrer les morts des "frappes indiscriminées" israéliennes (dont certains se relevaient des brancards pour vaquer à d’autres occupations). Regardez les «images» tournées par les palestiniens et diffusées en boucle depuis samedi, toutes faites pour montrer la «barbarie sioniste» (dixit Ahmadinejad) et toutes reprises par les télévisions françaises, anglaises ou allemandes en oubliant leur source.

Que le Hamas ait voulu transformer ce territoire en mini état taliban, personne n’en doute. Son parlement vient de passer une loi permettant aux tribunaux de rendre des sentences dans l'esprit de l'Islam (Al-Hayat, Londres). Selon cette loi, les tribunaux pourront condamner les délinquants à une pléthore de mesures punitives violentes. Elles incluent la flagellation, l’amputation de mains, la crucifixion et la pendaison. La loi réserve la peine de mort à des personnes qui négocieraient avec un gouvernement étranger «à l’encontre de l'intérêt palestinien» ou se livreraient à une activité qui pourrait «saper le moral palestinien». De plus, tout Palestinien pris en train de boire ou vendre du vin sera puni de 40 coups de fouet quand la loi sera promulguée, tandis que les voleurs pris en flagrant délit verront leur main droite coupée. On peut toujours attendre les protestations des gauches françaises convaincues qu’elles sont que les palestiniens sont humiliés par Israël, pays diabolisé comme les Etats-Unis mais qui n’a pas élu son Obama pour tenter vainement de se faire aimer.

Le fond de commerce du Hamas tient en deux mots : détruire Israël. Depuis l’évacuation du territoire en 2005 Israël a vu s’abattre sur le Sud de son territoire des milliers de fusées. De quelques unes par jour jusqu’à presqu’une centaine la semaine dernière. Devenue l’activité principale, elle s’alimente via des tunnels aboutissant en Egypte qui assurent un flux continu d’armes ou munitions.

Gaza a une frontière, hermétiquement fermée, avec l’Egypte. Ce pays ne veut pas l’ouvrir (ou seulement de temps à autre) car elle aurait dû être gérée et contrôlée par l’Autorité Palestinienne et des observateurs européens. Le coup de force du Hamas a fait déguerpir et les uns et les autres. Un premier paradoxe est visible : le Hamas a intérêt à avoir la frontière avec l’Egypte ouverte pour faire entrer plus facilement des armes et des munitions. Israël a intérêt à ce que l’Egypte tienne ouverte cette frontière car, ainsi, il sera encore plus visible qu’il n’occupe plus Gaza et souligner encore plus fortement que les tirs de fusées de Gaza sur le territoire israélien n’ont rien à voir avec une quelconque «occupation». En revanche, l’Egypte n’a aucun intérêt (bien au contraire) à garder la frontière ouverte : elle deviendrait partie prenante de ce qui se passe à Gaza, laisserait des «barbus» entrer pour faire alliance avec les Frères Musulmans (dont le Hamas est une branche) et perdrait un moyen de faire saigner, en permanence, Israël tout en lui laissant le mauvais rôle sur le plan international.

Pendant quelques jours, la semaine dernière, la presse française (essentiellement) se fondant sur des dépêches de l’AFP (Agence France–Palestine ?) nous abreuvait de nouvelles venant de Gaza : le Hamas a mis fin à une trêve de six mois pendant laquelle il n’a tiré «que» 300 fusées sur le Sud d’Israël. La condition d’un retour à la trêve était, tenez-vous bien, l’ouverture du point de passage de Rafah sur la frontière égyptienne… Et Comme les égyptiens firent la sourde oreille, le Hamas et ses partenaires tirèrent le jour de Noël, 87 fusées et obus de mortier en moins de 24 heures sur Israël qui fit savoir, urbi et orbi, que si cela ne cessait pas elle se ferait justice toute seule.

Voilà un deuxième paradoxe. Selon Al-Hayat de Londres, «Les «modérés» du monde arabe, non seulement s’attendaient mais souhaitaient un coup d'Israël contre le leadership du Hamas, y compris contre son infrastructure organisationnelle, militaire et civile. Face au calme qui a prévalu jusqu’ici et devant la reprise du tir de fusées, les Arabes sont mal à l'aise de voir le Hamas créer un équilibre de la terreur vis-à-vis d'Israël». Le Hamas, fort de sa conviction qu’Israël ne ferait rien, fort de sa conviction (justifiée) de pouvoir gagner la «guerre des images» vu que son adversaire était Israël, fanfaronnait et n’a suivi ni les souhaits de l’Egypte, ni les mises en garde de des frères de Ramallah.

Ce qui devait arriver est arrivé… c’était écrit sur les murs…

Samedi dernier, 110 avions ont détruit en un seul passage de 3 minutes 97% des plus de 100 cibles qui leur étaient assignées. Toutes les infrastructures militaires, de communication et de commandement du Hamas ont été pulvérisées ainsi que l’essentiel des «usines» de fabrication de fusées «artisanales» et leurs dépôts de stockage. On sent là la «patte» d’Ehud Barak, celui qui a conçu l’action «Entebbé» ou des incursions inimaginables à Beyrouth du temps où les terroristes d’Arafat avaient transformé le Liban en territoire sous leur coupe. Plus de 300 «activistes» ou «militants» ou «combattants» du Hamas tués qui sont probablement en train de réfléchir maintenant sur l’ineptie de leur organisation dans les bras de vierges aux yeux noirs du paradis des terroristes musulmans. Des officiels palestiniens assurent que la plupart des morts sont des membres des services de sécurité du Hamas, y compris plusieurs commandants de rang supérieur. Il y aurait aussi des victimes civiles… Si des civils sont morts il faut se souvenir que, d’un côté, le Hamas construit ses infrastructures militaires dans le centre des villes (comme le Hezbollah au Liban), et que de l’autre, le «peuple palestinien» a bien voté pour eux et pour leur programme de destruction d’Israël. De plus, un civil dans le jardin duquel on installe, moyennant finances, un lanceur de Qassam n’est plus vraiment un civil…

C’est donc la guerre. Le Général Sherman, pendant la guerre de sécession disait "La guerre est la cruauté. Il ne sert à rien de tenter de l'adoucir. Plus elle est cruelle, plus tôt elle sera terminée. Toute tentative visant à faire la guerre facile et sans pertes, se traduira par l'humiliation et la catastrophe".

Puisque c’est la guerre, puisque le Hamas n’a pas voulu arrêter «les attaques à la roquette visant à tuer des civils israéliens» (dixit Tony Blair, envoyé du «Quartette» au Proche-Orient), Israël l’a fait avec deux objectifs précis : détruire les infrastructures du Hamas et obtenir le calme pour ses citoyens, en utilisant la puissance maximum qu’elle considère nécessaire pour cela. Et c’est là où les choses se compliquent.

D’un côté, le Hamas et ses alliés un peu partout dans le monde parlent de «massacre» et dirigent le chœur des idiots utiles d’Europe surtout (car la «rue arabe» lui est acquise) pour obtenir la «condamnation de l’agression barbare d’Israël». Pourtant, le Ministre égyptien des Affaires Etrangères, en conférence de presse, déclare «L'Egypte a longtemps mis en garde que celui qui refuse de comprendre les avertissements doit prendre ses responsabilités». Naturellement, l’Egypte est accusée par le Hamas de collusion avec Israël.

Et voilà notre président qui sort de l’armoire du Quai d’Orsay la vieille et éculée antienne de «la force disproportionnée». Ce qui ne semble pas compris c’est la vraie nature de la guerre. On peut tourner «autour du pot» autant que l’on veut mais, à la fin, la vraie question reste posée en termes clairs : si l’on est menacé de mort, a-t-on le droit de choisir ses armes ? Il semblerait que tout ce que l’on a trouvé de nouveau pour diaboliser Israël se lie à l’utilisation d’une force "disproportionnée" pour vaincre le Hamas. Certes, les prédicateurs faisant usage de ce concept ont le droit de considérer que le nombre de fusées ou obus de mortier tirés par le Hamas (et ses acolytes) depuis 2005 était proportionnel au mal que ce dernier voulait infliger à Israël. Mais, depuis que des conflits militaires existent, la capacité d’un protagoniste d’infliger un maximum de pertes à l’autre, tout en souffrant un minimum, est une des lois écrites ou non écrites (Sun Tzu). Appliquée au conflit avec le Hamas cette loi ne peut conduire qu’à poser une question simple : pour que sa réponse soit proportionnelle Israël aurait-il dû utiliser des fusées artisanales tirées sur les agglomérations civiles de Gaza ? Et si ce pays ne dispose que de fusées perfectionnées, à quel nombre aurait-il eu droit ?

Bien sûr, on peut dire avec Libération (Laurent Joffrin, d’habitude plus circonspect quand il s’agit de dire des idioties…) que le raid israélien est «cruel et disproportionné». Mais ajouter un adjectif n’est pas innocent car on passe du registre rationnel (proportion/disproportion, donc quelque chose de mesurable) au registre affectif, celui qui s’adresse non pas au cerveau du lecteur mais à ses sentiments. Comme cela, sans le dire, on diabolise encore mieux Israël.

En réalité, ceux qui parlent de «disproportion», pas seulement ses détracteurs mais aussi certains qui assurent être ses amis, veulent qu’Israël reste sans rien faire pendant que ses populations sont bombardées. Si au moins ils disaient à quoi il faut être «proportionnel» quand on a affaire à 1 million d’habitants d’un territoire qui s’est choisi comme dirigeant une organisation terroriste dont la raison d’être, clairement énoncée, est la volonté de vous détruire… Ne pas les prendre au sérieux ? Qui le ferait pour soi-même ?

En dénonçant la trêve qui durait depuis six mois, en refusant à l’Egypte d’en renégocier une nouvelle, le Hamas a menacé Israël de «tirer des milliers de fusées contre les villes d’Ashdod ou Beersheva». Les deux dirigeants principaux de cette organisation terroriste (Hanyeh et Zahar) disaient que, si nécessaire, ils seraient «honorés de joindre le train des martyrs palestiniens». Remarquons, en passant, que pour l’instant ils se terrent Dieu sait où à Gaza tandis que leurs troupes se font décimer par les bombardements israéliens.

Pourquoi le Hamas s’est-il comporté d’une manière tellement irresponsable vis-à-vis de ses propres intérêts ? La réponse n’est pas simple mais elle tient d’un côté à son assurance selon laquelle Israël ne devait rien faire et parce qu’il sait d’expérience que si Israël fait quelque chose, le monde entier se retrouvera solidaire des «frères palestiniens», en oubliant qu’il s’agit de gens qui supportent et aident les terroristes. Et, cerise sur le gâteau, l’Iran, le Hezbollah (donc le Liban) et la Syrie sont là pour l’aider.

Le Hamas se retrouve seul : le Hezbollah (chat échaudé craint l’eau froide) dit qu’il ne prendra pas les armes contre Israël et l’Iran ne fait qu’annoncer l’ouverture d’un registre appelant des volontaires à s'inscrire et à se mobiliser «pour combattre les sionistes et venger la mort des 318 hommes du Hamas tués dans cette opération». Cette nouvelle est utile : à la différence des télés et radios occidentales qui reprennent, sans vérification aucune, les chiffres des morts et des blessés donnés par le Hamas et laissant croire qu’il s’agit de civils, l’Iran reconnaît que les morts sont des hommes du Hamas. Bien sûr il y a des dizaines de civils touchés : dans toutes opérations militaires (Irak, Afghanistan, Pakistan, etc.) on constate un ratio de victimes collatérales de l’ordre de 10 %. La différence entre Israël et le Hamas vient du fait que le Hamas tire ses fusées contre des populations civiles tandis que l’armée d’Israël doit faire face à quelqu’un qui utilise son propre peuple comme bouclier humain… Et, naturellement, toute bavure israélienne contribue à la campagne de relations publiques du Hamas facilitée par la «compréhension» des médias occidentaux et qui se rattache, en réalité, à une campagne de propagande soutenue par des fonds essentiellement européens. La Norvège, la Suisse, la Communauté Européenne supportent avec des millions d’euros une nébuleuse d’organisations non gouvernementales dont l’objet social, n’est rien d’autre que la diabolisation d’Israël et le terrorisme.

Comme par hasard, le dernier «idiot utile» en date (mais il a fait la même chose avec Arafat), Marek Halter, légitime Khaled Mashaal, le chef du Hamas, en le laissant dire (Le Figaro, se devait d’être complice de cette grande action) «à la place de Shalit, on aurait pu prendre des otages civils, mais comme on est en guerre, on a pris un soldat. Quant à un affrontement à Gaza, cela ne m’effraie pas, au contraire». Bon, c’était avant samedi. Depuis, et bien que la rupture de la trêve lui soit attribuée, il est prêt à en accepter une nouvelle pour laquelle Marek Halter se mobilise déjà… Poser la question «qu’avez-vous fait de Gaza depuis trois ans, depuis qu’Israël s’est retiré ? Qu’avez-vous fait des milliards de dollars que la communauté internationale et surtout l’Europe vous a consenti ?» n’est pas venu à l’esprit de ce grand donneur de leçons. Comme il n’a pas eu l’idée de vomir sur ce terroriste quand il a déclaré «il n'y a pas d'alternative aux attentats suicide, c'est ce qui aidera à protéger la bande de Gaza et la Cisjordanie». http://www.lefigaro.fr/debats/2008/12/29/01005-20081229ARTFIG00268-ce-que-le-chef-du-hamas-veut-obtenir-d-israel-par-la-force-.php

La disproportion érigée au rang de dogme pour accepter ou pas une légitime défense ne suffisant pas, on ajoute «il n’y a pas de solution militaire à Gaza». Il n’y aurait donc jamais de solution militaire. Comme pour l’Iran, tant qu’on n’aura pas le courage de reconnaître la complicité de l’Occident à la marche de ce pays vers la bombe.

Mais Gaza ? Un territoire gouverné (avec l’assentiment enthousiaste de ses habitants) par une organisation terroriste et qui a devant lui l’armée israélienne dont les victoires militaires sont nombreuses, la mer et enfin l’Egypte qui, minée par une surpopulation galopante et une crise économique sans précédent, doit se défendre de la mère du Hamas, les Frères Musulmans. C’est dire que, n’en déplaise à tous les «apaiseurs» en rond, il y a une solution militaire certainement, au moins temporaire : la destruction des infrastructures militaires, organisationnelles et sociétales du Hamas. C’est ce qui est en train de se faire à Gaza. Ne pas le croire, ne pas le faire serait se plier à la volonté de ceux qui veulent vous détruire. Ce n’est pas le cas d’Israël, ses ennemis le savent, ses amis devraient s’en souvenir avant de lui demander de se suicider en chantant…

Les jours qui viennent, nous apprendrons que le temps où Jésus, un juif qui a réussi au delà de tout espoir, prêchait «tendre l’autre joue», est révolu depuis longtemps. On est toujours obligé de suivre la loi du Talion. Nonobstant la volonté de l’Europe d’apaiser l’ogre islamiste et la propension générale des élites bien pensantes à diaboliser Israël pour mieux le délégitimer, quelque chose est en train de se passer à l’échelon mondial. Une certaine révulsion contre la terreur islamique, certes pour l’instant quand il s’agit de ce qui se passe en Indonésie, en Thaïlande ou à Bombay, commence à se manifester avec de plus en plus de vigueur. L’espoir n’est pas perdu, qu’un jour les assassinats suicides, les actions terroristes de tout poil, les tirs de fusées, fussent-elles «artisanales», tout ce dont Israël a bénéficié en premier avant le reste du monde, soit considéré comme l’expression de la barbarie islamiste qui ne se justifie par rien d’autre que la volonté de détruire ceux qui ne sont pas les adeptes du prophète… Et qui sait, à partir de là (mais cela a commencé déjà) le monde entier commencera à se détacher de la «cause palestinienne».

Quant au Hamas, «Nous croyons à la mort, dit-il, tandis que vous croyez à la vie». Parfois on obtient ce que l’on souhaite (Barry Rubin). C’est le cas aujourd’hui à Gaza, ils ne devraient pas s’en plaindre.

La France, assurant encore deux jours la présidence de l’Europe, a convoqué à Paris les ministres des affaires étrangères des 27. Tandis que les pays arabes, eux, ont quelques difficultés à se mettre d’accord sur la tenue d’une réunion pour condamner d’une seule voix Israël. Ils devaient se rencontrer en urgence mais ils ne le feront que le 2 janvier. Comment ? Faire attendre les frères palestiniens encore trois jours ? Cela ressemble à la volonté de laisser Israël casser le Hamas autant que faire se peut, non ? Et pour que l’on ne se trompe pas, Monsieur Moubarak explique à l’Europe que ceux qui tirent les ficelles sont l’Iran et la Syrie et que l’Europe a tort d’accorder le bénéfice du doute à ces derniers.

Sans doute on reparlera de «disproportion» et de la «nécessité du dialogue». En sortant de réunion, Bernard Kouchner a menti doublement en parlant de «catastrophe humanitaire» et en travestissant le communiqué officiel qui parlait d’une «trêve permanente respectée de tous» en disant «une trêve de 48 heures», ajoutant «j’ai vu des trêves de 48 heures qui ont tenu longuement et des trêves supposées longues qui n’ont pas tenu 48 heures». Pourquoi ? Pourquoi la France veut-elle sauver le Hamas comme jadis elle a sauvé Arafat en l’évacuant avec armes et bagages de Beyrouth à Tunis ?

© Marin Birnbaum pour LibertyVox

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